La traduction en français de livres religieux constitue un grand bienfait pour toutes personnes n’ayant pas (encore) accès à la langue arabe.
Elle permet à l’adorateur de comprendre les bases de sa religion, d’appliquer les obligations qui lui sont dues et de s’éloigner des interdictions et méfaits qui lui sont proscrits.
Cependant, une vraie traduction est soumise à conditions, conditions incombant aussi bien au traducteur qu’au lecteur.
D’une part, il incombe au traducteur de :
- connaître la langue arabe.
- connaître la langue dans laquelle sera traduit l’arabe (ici le français).
- maîtriser le sujet ou la science qu’il traduit.
Ce troisième point est souvent litigieux, notamment lorsque des personnes étudiant la langue arabe (études de bases) se lancent dans la traduction de textes religieux dont elles n’ont aucune maîtrise.
Le vocabulaire spécifique à la matière, la connaissance de l’époque, des termes employés par l’auteur et d’autres points encore, requièrent un certain bagage religieux et certaines connaissances de la part du traducteur. Toutes ces informations ne peuvent
être fidèlement retranscrites que par un traducteur ayant ce minimum de savoir et de maîtrise, soucieux de préserver le travail de l’auteur d’une part et de garantir les droits du lecteur d’autre part.
Quant au lecteur, il lui incombe de :
- se renseigner et d’identifier la personne qui prend en charge la traduction du livre qu’il tient entre les mains et ce, pour une lecture plus sereine et confiante.
Pour se renseigner sur un traducteur et ses publications, le lecteur dispose de différents moyens :
- par le biais de la maison d’édition : Est-elle connue pour être sur la voie des pieux prédécesseurs ?
- le nom du traducteur : le nom entier, pas une Kuniya (par exemple, Abu…) ou autre surnom qui ne mène à personne et peut prêter à confusion.
- le nom du site : est-il connu et reconnu ?
Pourquoi de telles conditions à satisfaire ?
Le traducteur est un lien entre l’auteur et le lecteur, comme une chaîne de transmission. Si le traducteur est égaré, alors, sa traduction ne peut être prise en compte.
En effet, combien de takfiris (khawarij) utilisent des textes de l’Imam Ibn Abdil-Wahab -rau- , les détournent et les exploitent au service de leur égarement ! Tout en sachant qu’il -rau- était à l’opposé de leurs pensées et idéologie !
De plus, comment une personne précautionneuse de sa religion et essayant rigoureusement de se préserver, peut-elle apprendre sa religion d’un inconnu ?
D’ailleurs, les gens de la Sunna n’acceptent pas la parole de leur prophète -saws- si, dans la chaîne de transmission, la présence d’un inconnu y est avérée. Le hadith sera alors considéré comme faible et non valide…
D’autre part, certains parmi les gens de science soumettent des conditions en plus de celles susmentionnées (voir Dar Al Furqan), comme les droits d’auteur par exemple. Si celles-ci ne sont pas respectées, il y a alors trahison de la amana (dépôt) scientifique.
Il est donc essentiel de se renseigner sur l’existence éventuelle de ces dites conditions.
Enfin, l’erreur la plus grave est de mentir sur Allah -az- et son prophète -saws- . Nous implorons Allah -st- de nous préserver de ceci.
Les méfaits sont donc nombreux. À nous de préserver le sérieux et la rigueur nécessaires nous permettant d’être clairs dans notre voie (manhaj), d’autant plus à cette époque, où les moyens de communication sont devenus nombreux. Les lecteurs passent ainsi
d’un site à un autre, d’une vidéo à une autre, d’une information à une autre et perdent tout sens critique, critique pourtant essentielle, formant un véritable bouclier contre l’égarement.
Si les conditions développées ci-dessus se voient respectées, il devient alors possible, in cha Allah, de propager une da’wa limpide et bénéfique à l’ensemble de la communauté.
Nous implorons Allah -az-
de nous raffermir sur notre religion et de nous préserver de l’égarement, certes Il est capable de toutes choses.